Ce matin, j’ai fait mon sac comme on le prépare pour une première fugue. Dans le noir, au son des respirations lourdes de mes colocataires abrutis par les nuits sévillanes, j’ai rassemblé mes affaires discrètement: serviette de plage, crème solaire, tongs… et sur moi, le maillot ! Pour une journée, j’avais envie de prendre le soleil et de ne pas visiter. J’ai donc pris un car qui m’a déposé en centre-ville de Cadix. Cette cité balnéaire, la plus vieille ville connue de la péninsule (née au XII ème siècle avant Jean-Claude) est charmante par ses ruelles alambiquées et ses maisons vieillies. A la grande différence de Séville, il y a plus d’espagnols que de touristes.
Me voilà donc en route pour la plage, avec pour seul objectif: le farniente. A la manière d’une galette de sarrasin, j’ai bien cuit des deux côtés. L’eau était fraîche et agréable. Ne me demandez pas sa température, je sais juste qu’elle était à mon goût et me rappelait celle de mes vacances au Maroc, quand j’étais encore plus jeune qu’aujourd’hui !
Au retour à Séville, après avoir pris une bonne douche et mis une robe de circonstance, je me suis rendue à un spectacle de flamenco, à la Carboneria. Grâce à mon éventail rouge sang et ma robe noire, j’étais sévillane le temps d’une soirée. Le concert était sympa mais très difficile à assumer pour les artistes. Ils ont eu beaucoup de mal à faire respecter le silence car l’assistance agitée, buvait et discutait sans s’imaginer que pour apprécier un spectacle de flamenco, il faut entrer en « communion » avec la guitare, le chant et la danse.
A ma table, il y a avait un couple de Dallas au Texas, un autre de Sardaigne en Italie et un new-yorkais de Bogota (Colombie). Nous avons fini la soirée « à l’auberge espagnole ». Nous parlions spanglish et italanglais. Dommage pour le français et l’arabe que j’étais seule à connaître. Katie & Jeff, le duo de texans, âgés d’une quarantaine d’années, avaient pas mal baroudé en Amérique Centrale et nous parlaient des lieux incontournables à visiter. J’ai eu en prime la carte de visite de Monsieur, qui est assureur. Quand je lui ai dit que je faisais de la com pour les assurances, il m’a dit « Oh merde, change de métier, tu dois t’ennuyer ». J’ai beaucoup rigolé. Une rencontre improbable, bien réjouissante.
La Belle de Cadix a des yeux de velours.
RépondreSupprimerLa Belle de Cadix vous invite à l'amour...
La Belle de Cadix est partie un beau jour.
Besos !!!!
lili
je crois que tu devrais faire un guide du routard des douches !
RépondreSupprimerGë
je peux aussi faire un guide sur les bains et en l associant avec les douches, je serai la reine de la nuit
RépondreSupprimerbonjour,
RépondreSupprimerje suis tombée sur votre blog par hasard, en tapant seville & cadiz. j'envisage de partir dans deux semaines à seville, mais je voudrais également faire comme vous, prendre un car pour me rendre à cadiz et profiter de la plage :). je voulais savoir, combien de temps le car mettait-il pour aller à cadiz, s'il y en avait régulièrement et combien est-ce que ça coutait? je vous remercie! à bientôt.
Maintenant que nous sommes en 2010 après JC, je peux te dire que en -1200, y'avait pas foule de touriste. Et la plage était comment dire !!! paradisiaque
RépondreSupprimerTon roi